Médiation en fin de vie
Le mot « médiation » nous vient du latin « mediare » (être au milieu, s’interposer).
La médiation en fin de vie a cette particularité qu’elle intervient à un moment si singulier : l’approche de la mort. C’est un passage d’un monde connu, matériel à un monde inconnu, immatériel.
Si la médiation, du vivant, se réalise entre deux personnes (fussent-elles ennemies…) connues, la médiation en fin de vie est un passage, une étape entre ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas.
C’est une caractéristique de cet accompagnement, qui nécessite une approche humble et profondément humaine, qui peut être silencieuse, se matérialisant parfois uniquement par une qualité de présence. Elle peut être complétée par des approches thérapeutiques non conventionnelles : sophrologie, hypnose, approche artistique, méditation…
En tant que membre du Réseau Alsacien des Soins Palliatifs je peux intervenir en soins de support, pour proposer une telle démarche.
A savoir :
L’accompagnement en fin de vie est encadré par de nombreux textes législatifs, réglementaires et déontologiques.
Dans les recommandations de Bonnes Pratiques, la Haute Autorité de Santé précise : « L’accompagnement est un processus dynamique qui engage différents partenaires dans un projet cohérent au service de la personne, soucieux de son intimité et de ses valeurs propres.
L’accompagnement en fin de vie ne se limite pas à l’approche spécifique de la phase terminale dès lors qu’il concerne la continuité du cheminement de la personne dans sa maladie. L’accompagnement relève donc également de la démarche globale des soins de santé ainsi que de considérations collectives aux approches de la fin de la vie et de la mort dans la société.
L’accompagnement est une démarche dynamique et participative. Il justifie des dispositifs d’écoute, de concertation, d’analyse, de négociation qui favorisent une évaluation constante et évolutive des options envisagées. La qualité de l’accueil, de l’information, de la communication et des relations qui s’établissent contribue à l’anticipation nécessaire des prises de décisions ».