En finir avec les insomnies et les troubles du sommeil

« Le tourment et le sommeil ne sont pas camarades au lit » – Alphonse Daudet

Depuis la nuit des temps…

le sommeil intrigue (les Egyptiens y voyaient un lien avec la mort), se personnifie à travers des dieux (Hypnos, Morphée…), fait l’objet de découvertes durant le Moyen-Age, puis d’études de plus en plus précises notamment de la Renaissance jusqu’au XIXème siècle. Puis, c’est en 1929, avec le médecin neuropsychiatre allemand, le Dr Hans Berger qu’il est possible de recueillir les premiers tracés des cycles du sommeil… ce qui deviendra plus tard l’électro-encéphalogramme. Enfin, en 1961, grâce à un neurobiologiste français, l’on affine les différents stades du sommeil et le concept de sommeil paradoxal voit désormais le jour.

Il y a l’Histoire et un autre fait reconnu, plus inquiétant celui-ci : la Haute Autorité de Santé indique que les français sont parmi les plus grands consommateurs de somnifères au monde (trois à quatre fois plus que nos voisins européens) et que les troubles du sommeil touchent désormais plus de 6 français sur 10.

Or, le sommeil a un impact direct et important sur l’état de santé et son bien-être. L’on oublie trop souvent que derrière les insomnies, il y a des répercussions sur le plan immunitaire, cellulaire, métabolique, cérébral (mémorisation, concentration, vigilance…), psychologique (humeur, états d’âme…) et même sur les perceptions douloureuses. Le sommeil constitue une fonction physiologique extrêmement importante et ses perturbations ont des effets délétères… peut-être même des conséquences en termes de santé publique.

Les différents troubles du sommeil

L’objet de cet article n’est pas de présenter l’organisation et la physiologie du sommeil ; en revanche, il est nécessaire de faire un détour par les principaux troubles du sommeil, afin de mieux cerner la place de la sophrologie face à ces derniers.

Globalement, l’on peut distinguer :

  • les troubles du sommeil organiques, comme les douleurs rhumatologiques avérées, des pathologies cadio-vasculaires, broncho-pulmonaires, urinaires, neurologiques, dermatologiques, digestives (dont le reflux gastro-oesophagien), l’apnée du sommeil ou encore des pathologies graves, comme certains cancers particulièrement douloureux (métastases osseuses).
  • les troubles du sommeil d’origine psychologique, avec en premier lieu l’anxiété, la difficulté à lâcher-prise, la dépression (y compris la dépression saisonnière), les suites de situations traumatiques, les troubles bipolaires…
  • les troubles du sommeil d’origine environnementale : le bruit, la lumière, la chaleur excessive, les écrans, les nouvelles technologies, les rythmes sociaux
  • les insomnies non associées à des pathologies : mauvaise hygiène de vie, conditionnements négatifs au sujet du sommeil (ce que les médecins appellent les insomnies psychophysiologiques), substances (certains médicaments, caféine, nicotine…).
  • la véritable insomnie se caractérise par un retentissement dans la journée et par une altération de la qualité de vie de la personne. Sa prise en charge, d’autant plus encore si elle est associée à des pathologies, doit faire l’objet d’un diagnostic médical au cours d’une consultation spécialement dédiée.

Il faut bien reconnaître que le sommeil est devenu un véritable marché, dans lequel l’on recherche résolument à endormir (humour…) : médication familiale, produits dits naturels, appareils, senteurs aux vertus calmantes, sans oublier, bien sûr, les (trop ?) nombreuses prescriptions médicales (hypnotiques, anxiolytiques…) et, parfois, le non respect par les « consommateurs » (automédication, arrêt brutal puis reprise…).

Ce que l’on sait, c’est que l’arsenal thérapeutique est constitué d’une approche médicamenteuse et d’une approche non médicamenteuse. Dans cette dernière, les thérapies comportementales et cognitives trouvent leur place, mais aussi les thérapies psycho-corporelles. Le corps médical lui-même confirme d’ailleurs l’intérêt de ces approches, dans lesquelles nous pouvons citer la sophrologie, la cohérence cardiaque, l’hypnose…

La place des approches non médicamenteuses

La prise en charge se fera en fonction des troubles du sommeil, précédemment énoncés. Face à des insomnies non associées à des pathologies ou à celles d’origine environnementale, le rôle « pédagogique » sera crucial. Outre les exercices qui vous seront expliqués, il s’agira de sensibiliser et d’accompagner la démarche en termes d’alimentation, de rythmes, d’habitudes, d’hygiène de vie. Ici, la qualité de prise en charge est très importante : le sommeil se préparant dès le réveil, certaines techniques auront pour objectif de réinvestir positivement les nuits, mais aussi de donner du sens aux journées…et d’y revenir avant de s’endormir.
Face à des insomnies dites organiques, il s’agira notamment d’acquérir des techniques (hypnose puis auto-hypnose…) pour gérer les douleurs et retrouver le sommeil. Cela pourra se faire en concertation avec un médecin.

Enfin, face à des insomnies d’origine psychologique, les séances auront pour objectif une meilleure gestion des émotions, comme l’anxiété, la difficulté à lâcher-prise, la colère… En l’espèce, il s’agira pour la personne insomniaque d’apprendre à ne plus être la victime de ses émotions, mais l’accompagnateur (trice).

Un retour d’expérience très positif

Des ateliers « sommeil » ont été mis en place en Alsace, pour des retraités d’un organisme mutualiste, dont le contenu était axé sur les conseils et les bonnes pratiques en matière de sommeil, la prise de conscience des cycles et des habitudes de sommeil, la pratique d’exercices guidés (cohérence cardiaque, hypnose, ait-hypnose, sophrologie, aromathérapie, auto-massages…) et l’évaluation de la qualité du sommeil. Ces ateliers, étalés sur deux mois, à raison d’un atelier/semaine, pour une vingtaine de personnes ont permis d’améliorer significativement la qualité de sommeil des participants « présélectionnés » au moyen d’un questionnaire. C’est précisément la qualité des activités diurnes, la durée d’endormissement ou du sommeil retrouvé qui ont pu permettre de juger de la qualité du sommeil proprement dit (l’efficacité du sommeil et la perception de la qualité du sommeil recouvrant deux notions différentes). Mieux encore, trois personnes, sous traitement au long cours par somnifères, ont pu progressivement réduire, après avis médical, les posologies.
93 % des participants ont estimé que l’approche proposée représente une réponse efficace face aux troubles du sommeil, à la fois pour mieux gérer le stress, l’anxiété et les douleurs améliorer la récupération, préparer aux conditions d’un bon sommeil, mais aussi pour réinvestir positivement l’image du sommeil, tout en lâchant-prise.

Pour toute question, n’hésitez pas à me contacter directement via mon site internet : http://jms.local/jean-michel-schlupp-hypnose-colmar/

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